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Née à Paris, Gnadang n’a jamais été très loin du Tchad, la terre de son cœur, où elle posa les pieds pour la première fois en compagnie de ses parents et de ses deux frères alors qu’elle n’avait que 6 ans.
Proche de la nature, vivant dans un village au milieu des champs, elle n’a jamais manqué de rien mais se souvient. Des sacrifices de son père pour devenir ingénieur agronome et rendre à ce pays ce qu’il lui a tant donné. Des difficultés de sa mère surtout, pour accéder à l’éducation à cause d’une école beaucoup trop éloignée du village. Des aléas que Gnadang connaîtra et dont elle se souviendra, y compris lors de son retour en France pour poursuivre ses études et son apprentissage.
A Guindi, tout au bout de ce chemin de terre battue, il y a la chaleur du soleil et celui des sourires, quoi qu’il arrive. Mais l’accès à l’eau est difficile, les conditions d’apprentissage précaires et la déscolarisation importante, surtout à partir du collège. Comme un écho à la destinée de la mère de Gnadang
C’est cela, l’histoire de Fegaye. Celle d’une femme, mère de deux enfants, qui se rappelle que l’école lui a donné sa chance. Une aventure humaine au service de l’éducation pour que chacun, fille ou garçon, puisse suivre une scolarité sans entrave.
« Fegaye », c’est « ce qui embellit ». Parce qu’il est beau de pouvoir changer le monde. Et parce que « l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser » pour y parvenir, comme le disait Nelson Mandela
